N. Akemi

» Nom : Naganori.
» Prénom : Akemi.
» Âge : 16 ans et des poussières. (Ouais, Akemi il a 16 ans depuis trois ans, chut.)

» Qualité : Positive toujours tout, même quand on lui demande pas.
» Défaut : Maladroit, autant dans ses gestes que dans ses mots.

» Description psychologique : Dépourvu d'à priori, Akemi ne se fie pas aux apparences ; il est très ouvert et ne juge pas les gens, manière polie de dire qu'il se tape complètement de leur vie tant qu'on lui fout la paix. Conséquemment, il possède cette admirable particularité de pouvoir se lier d'amitié avec n'importe quoi, que ce soit une camarade de classe dérangée ou Tromby le trombone. Sa façon de placer tout le monde sur le même pied d'égalité implique qu'il ne se laisse pas impressionner facilement, et qu'il ne se gêne pas pour faire remarquer tout haut ce que les autres pensent tout bas. Sans vraiment percuter que la chose pourrait lui attirer des emmerdes. Puisqu'Akemi a fâcheuse tendance à réfléchir après. Voire pas du tout, 'y a des jours moins motivants que d'autres.
Il est également extraverti et n'a pas peur d'affronter le regard des autres, ce qui en fait quelqu'un de – certes bruyant et envahissant, mais – très attachant. Il a tendance à cacher ses sentiments derrière sa bonne humeur permanente (sans vraiment s'en rendre compte), et il lui faut un certain temps avant de réellement accorder sa confiance à une personne. Sans compter qu'il déteste étaler sa vie et encore moins ses problèmes, même à ses amis, et ne sait pas comment réagir quand quelqu'un lui confie ses malheurs. Cependant, malgré son habitude chiante de bavarder en toute circonstance (même dans son sommeil), il ne répètera jamais ce qu'on lui confie.

» Histoire : Akemi, dernier rejeton en date de la lignée Naganori. Né au courant d'un certain mois de février, au sein d'une famille modeste et de parents respectivement : employé d'une grande firme internationale et aide soignante. Sa mère, Yamaguchi Kazuhiko de son nom de jeune fille, décède des suites de l'accouchement ce même jour et à l'âge de 25 ans, laissant le petit Akemi aux soins de son paternel, Naganori Agano.
Ce dernier ne prendra jamais la peine de lui adresser le moindre regard. Pour Agano, la chose était claire : c'était Akemi le responsable de la mort de sa bien-aimée. Non seulement ce foutu gosse avait flambé tous ses projets d'avenir, mais voilà qu'en plus il se mettait à picoler. Ca aussi c'était de sa faute. Sauf erreur, jamais il n'avait touché un seul verre avant tout ça, et quand on commence... Sans compter que pour compléter le bordel, il s'était fait virer. La faute d'Akemi, bien entendu. Tant qu'à faire. A quoi se résumaient ses journées maintenant, franchement ? A se bourrer la gueule. Si Kazuhiko le voyait...
Mais Kazuhiko ne le voit pas et c'est l'histoire d'Akemi qui nous intéresse. Laissons donc Agano expliquer sa vie à son verre de whisky et allons fourrer notre nez dans des affaires qui ne nous regardent pas plus.
Comme vous l'aurez supposément compris, le petit Akemi fut abandonné à lui-même dès son plus âge, le rendant rapidement parfaitement autonome. Bon, il avait bien un frère aîné, et on ne pourra pas prétendre qu'il n'avait pas pris soin de son cadet... jusqu'à ses huit ans. Âge auquel l'aîné, âgé alors lui-même de quinze ans, décréta qu'il en avait « sa race de faire la bouffe vas-y », suggérant ainsi à Akemi, de par ses paroles poignantes pleines d'un sens profond, qu'il était temps d'apprendre à s'entretenir tout seul.
Ce qu'il fit, et plutôt bien. La cuisinière ne brûla qu’une fois et il savait devoir séparer le blanc des couleurs quand on lave ses vêtements. Mais à son entrée au collège, tout dérape. Sans personne pour le guider dans son adolescence et avec pour seuls exemples ceux de son père et de son frère, Akemi sympathise avec les mauvaises personnes qui n'ont pas grand-chose à faire pour le convaincre de rejoindre leur bande qu'ils qualifient de « famille ». Le mot est bien choisi puisqu’une famille, c’est bien la seule chose qu’il réclame. C'est donc motivé à fond qu'il s'implique dans les histoires de son gang, apprenant par la même occasion l'art subtil de la provocation. (Remplacer par « baston », ça fonctionne aussi.) Influencé, il accepte cigarettes et alcool sans se poser plus de questions. Il sèche les cours, ne rentre plus et ses notes se cassent la gueule. C'est pas qu'il remarque pas, c'est juste qu'il s'en fout.
C'est lorsqu'un de ses amis se fait coffrer en possession de drogue qu'Akemi semble percuter. Une vraie famille, ça s’inquiète quand on va mal, ça nous conseille et veut notre bonheur. Or il a beau tenter de s’auto convaincre (et très bien y arriver jusque là), se battre et picoler, ça le rend pas particulièrement heureux. Il en a marre de se sentir obligé de le faire, c’est sa vie et c’est à lui de décider de la façon dont il a envie de la mener. Elle n'est pas forcée de ressembler à celle de son père, ou de son frère. Il ne veut pas leur ressembler. Et pour ne pas leur ressembler, il doit changer.

Quelques mois plus tard et puisque plus rien ne le retient dans sa petite ville natale, il prend l’inititative de commencer sa nouvelle vie en s’inscrivant au pensionnat des Cerises.

» Classe (année) : 3ème.
» Club(s) : Club de théâtre.

» Loisirs : Faire le con. Malgré sa jeunesse trop dark, ça résume bien l'état d'esprit, je pense. 8D